TUI SHOU (Da Shou)

TUI  SHOU
TUI SHOU

Le TUISHOU dans la pratique et l’enseignement du Tai Chi Chuan

 

 

Tuishou se traduit par "poussée (TUI) des mains (SHOU)".

Par définition, c'est d'abord un principe : celui de pousser (heurter) l'adversaire pour le déséquilibrer.

 

C’est un « Exercice » de coordination, de complémentarité et de transformation du mouvement qui se pratique avec un partenaire avec lequel le pratiquant(e) apprend à préserver son centre et son équilibre constamment tout le long de la pratique.

 

La pratique des tuishou va aussi agir sur les blocages du pratiquant(e) qui vont se situer à différents niveaux : physique, psychologique et énergétique.

 

Les tuishou développeront la facilité de la communication et de la relation à l’autre : mettre en mouvement et se laisser mettre en mouvement, ne pas dominer, ne pas se laisser dominer, ne pas se laisser emporter par ses émotions pulsionnelles et s’adapter au partenaire. Si le pratiquant(e) s'habitue à résister, il résistera dans ses relations avec les autres et dans la vie.

 

Cette pratique de coordination et d’harmonisation vise aussi à développer sa sensibilité, par le contact avec l'autre, pour sentir ses intentions. Il existe de nombreux niveaux de pratique qui sont tous basés sur la sensation, qui est plus ou moins évidente, suivant le niveau de détente du pratiquant(e).

Par la pratique des Tuishou, le pratiquant(e) arrive par simple contact à connaître la force de l'autre, qu’il adaptera à la sienne.


Le tuishou n’est pas exclusif au tai chi chuan (taijiquan), c’est une pratique que l’on retrouve aussi dans les autres Arts martiaux dit « Internes ».

La notion de Roushou, c’est-à-dire «mains souples» est fondamentale. C’est une forme supérieure d'entraînement dans laquelle le pratiquant(e) apprend à se détendre en coordonnant son corps avec ses mains.

Elle s'adresse à tous pratiquant(e)s pour leur permettre d’assimiler et d’intégrer les subtilités de l'art interne, de sorte que la rencontre ne dégénère pas en un exercice de force brute à deux ni à un conflit d'égo.

 

Il existe aussi un tuishou « de combat » dit traditionnel dans lequel où tout en s’harmonisant avec l’adversaire, le pratiquant(e) cherche les failles et le projette au loin à travers un Fa jing (explosion de la force).

 

Le Tuishou permet d'appréhender la notion de plein et de vide grâce au toucher doux, et sentir le flux continuel du changement qui s'opère toujours dans la réalité, en suivant la ligne de moindre résistance, comme l'eau.

 

Finalement en pratiquant les tuishou, le pratiquant(e) réagit en considérant l'autre non plus comme un adversaire mais bien comme son complémentaire, et il rentra dans le taiji.

 

Note : Ce texte sur les tuishou est notre façon d’enseigner et de pratiquer les tuishou, il n’a pas la prétention d’être une vérité soumise à un dogme, mais plutôt une contribution à la recherche et à la connaissance de soi par la tradition martiale.